Nombre de pages: 184 (Le livre de Poche, mais d'une édition très, très poussiéreuse)
Thérèse Desqueyroux est un roman tout à fait sympathique et qui se lit très bien en dehors d'un contexte scolaire (oui, je tente de démolir les préjugés!). Ecrit par François Mauriac en 1927, vous avez peut-être eu le plaisir de voir l'adaptation cinématographique avec Audrey Tautou. Enfin, aujourd'hui je vous parlerai uniquement du roman (bon, d'accord, il y a juste une toute petite bande-annonce à la fin de l'article).
Dès les premières pages, nous sommes plongés au cœur d'une affaire juridique dans laquelle le personnage éponyme Thérèse Desqueyroux joue un rôle on ne peut plus important: elle comparaît pour crime. Seulement, un non-lieu en sa faveur est prononcé, il ne lui reste plus qu'à retourner à Argelouse, où l'attend son mari, qu'elle a tenté d'empoisonner. Durant tout le trajet, nous suivons le cheminement de sa pensée, tantôt sombre, tantôt teintée de mélancolie. Ce "flashback" est nécessaire afin de nous faire comprendre toute l'histoire, qui au fil de la lecture semble se dénouer et devenir on ne peut plus claire.
Le personnage de Thérèse est très travaillé, elle est l'allégorie de la souffrance, malheureuse dans son couple, mais qui aux yeux des autres est pleinement épanouie. Elle baigne dans un univers d'incompréhension; ses proches ne voient pas sa cruelle vérité, mais le pire est probablement qu'elle ne se comprend pas elle-même. Etrangère mais pourtant si proche... Nous allons suivre son histoire, et, pas-à-pas, tenter de faire ce à quoi les protagonistes ont échoué: cerner Thérèse, l'une des femmes les plus tourmentées et fascinante de l'histoire du Roman.
Au plus épais d'une famille, elle allait couver, pareille à un feu sournois qui rampe sous la brande, embrase un pin, puis l'autre, puis de proche en proche crée une forêt de torches.
Bande-annonce de l'adaptation réalisée par Claude Miller en 2012
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